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ABSTRACTIn this very detailed course, a true legal testament left by the Former President of the International Court of Justice, Mohammed Bedjaoui intends to question himself, keeping in mind the strong idea of human happiness as it appears in the writing of Thomas Jefferson, to know whether and how international law can, if the major objectives of peace and development are not achieved, at least contribute a little to rise. President Bedjaoui, notes that this is the root cause of the problem because, if the international law is, by nature or by vocation, alien to this human quest, which it neither accompanies nor facilitates, one can wonder what meaning it could still have. Mohammed Bedjaoui addresses these questions without espousing any theory, his ambition is being practical. Volume 324 contains the first six chapters in the first part of the course (the rest is published in volume 325). The first part is entitled, "Peace, a conquest... that remains a quest", and studies the following themes: the ambiguous relations between law and war, "plural terrorisms", the transition from self-defense to pre-emptive war, foreign intervention, and the necessary reform of the United Nations.
Dans ce cours très approfondi, qui est un véritable testament juridique laissé par l'ancien président de la Cour internationale de justice, Mohammed Bedjaoui entend s'interroger, en gardant à l'esprit l'idée-force du bonheur des hommes telle qu'elle apparaît sous la plume de Thomas Jefferson, pour savoir si et comment le droit international peut, sinon réaliser ces objectifs majeurs que constituent la paix et le développement, du moins contribuer un tant soit peu à leur avènement. Tel est le fond du problème car, relève le Président Bedjaoui, si le droit international est, par nature ou par vocation, étranger à cette quête humaine, qu'il n'accompagne ni ne facilite, on peut alors se demander quel sens il pourrait encore avoir. Mohammed Bedjaoui aborde ces questions sans épouser aucune théorie, son ambition se veut pratique. Le tome 324 comprend les six premiers chapitres de la première partie du cours (le reste est publié au tome 325). Cette première partie est intitulée « La paix, une conquête... qui reste une quête » et étudie les thèmes suivants : les relations ambiguës entre droit et guerre, les « terrorismes pluriels », le passage de la légitime défense à la guerre préventive, l'intervention étrangère, et la nécessaire réforme des Nations Unies.
ABSTRACTThis article by Mohammed Bedjaoui, Former President of the International Court of Justice, is the second part of his course on Humanity in Search for Peace and Development (published in volumes 324 and 325 of the Collected Courses of the Hague Academy of International Law). This volume includes the end of the first part (peace, a conquest..., which remains a quest), devoted to the pacifying function of the International Court of Justice and to the theme of the attack on peace. In the second part of the course entitled, " The development, first concern, last served", Mohammed Bedjaoui focuses on Sustainable Development, what he calls the two sides of globalization (the peacemaker side and the belligerent side), natural resources, and the fate of "Gaia". In the third part entitled, "what to do... ? ", President Bedjaoui addresses the issues of the threats posed by the new political order on the integrity of the international legal order, proposes an international law reform, and concludes with an international community "in progress". An epilogue devoted to the fragility of the world is written by Roger Cohen.
Cet article de Mohammed Bedjaoui, ancien président de la Cour internationale de justice constitue la deuxième partie de son cours consacré à l'humanité en quête de paix et de développement (publié aux tomes 324 et 325 des recueils des cours de l'Académie de droit international de La Haye). Le présent tome comprend la fin de la première partie (La paix, une conquête... qui reste une quête), consacrée à la fonction pacifiante de la Cour internationale de justice et au thème de l'attentat contre la paix. Dans la deuxième partie du cours, intitulée « Le développement, souci premier, servi dernier », Mohammed Bedjaoui s'intéresse au développement durable, à ce qu'il nomme les deux versants de la mondialisation (le versant pacificateur et le versant belligène), aux ressources naturelles, et au sort de « Gaïa ». Dans la troisième partie intitulée « Que faire... ? », le Président Bedjaoui aborde les questions des menaces portées par le nouvel ordre politique sur l'intégrité de l'ordre juridique international, propose une refondation du droit international, et présente en conclusion une communauté internationale « en marche ». Un épilogue consacré à la fragilité du monde est laissé à la plume de Roger Cohen.
ABSTRACTMohammed Bedjaoui, Ambassador of Algeria in France, proposes in his course to assess the influence on the law and international relations of a growing category of States who claim to be non-aligned, who has an increased influence on World Affairs, and who challenge the rest of the world. The author thus presents two chapters entitled Interpellation and Participation, respectively.
Mohammed Bedjaoui, ambassadeur d'Algérie en France, se propose dans son cours d'évaluer l'influence sur le droit et les relations internationales d'une catégorie de plus en plus importante d'Etats qui se réclament du non-alignement et dont le poids de cesse de grandir dans les affaires mondiales, et qui interpellent le reste du monde. L'auteur présente ainsi deux chapitres respectivement intitulés Interpellation et Participation.
ABSTRACTMohammed Bedjaoui writes that decolonization adds complexity of the succession of States and to the perplexity of the people by a double contradictory contribution: on one hand a desired continuity, reassuring, but deceptively misleading, on the other hand, a desired break, impatient, but partially illusory. How do you interpret all the contrary signs? Can we say if, whether, how, and to what extent the decolonization has renewed and perhaps qualitatively modified the general theory, if it exists, of the succession of conventional States? Did the emergence of new States through the liberation of subjugated peoples confer a particular tone to the subject of succession of States? In short, are there any "recent problems" in the "new states" in this special field? This is the central concern of the Mohammed Bedjaoui’s study.
La décolonisation, écrit Mohammed Bedjaoui, a ajouté à la complexité de la succession d'Etats et à la perplexité des gens par un double apport contradictoire : d'une part une continuité désirée, rassurante, mais décidément trompeuse, d'autre part une rupture voulue, impatiente, mais partiellement illusoire. Comment interpréter tous ces signes contraires ? Peut-on dire si, comment, et dans quelle mesure la décolonisation a renouvelé et peut-être qualitativement modifié la théorie générale, si elle existe, de la succession d'Etats classique ? L'émergence d'Etats nouveaux par la libération de peuples subjugués a-t-elle conféré une tonalité particulière à la matière de la succession d'Etats ? Bref, existe-t-il dans les « Etats nouveaux » des « problèmes récents » dans ce domaine spécial ? Telle est la préoccupation centrale de l'étude de Mohammed Bedjaoui.
ABSTRACTIn the introduction to his communication, Mohammed Bedjaoui, President of the International Court of Justice, pointed out that the ravages of time spare neither men nor institutions, and that it is good, on the occasion of the Court's jubilee, to make a complete check-up. He devotes the communication to the ravages of time. The author positively concludes by quoting Nicolas Politis: "International justice comes from far and goes even further. Once you know your own history, you can trust your own future."
En introduction de sa communication, Mohammed Bedjaoui, Président de la Cour internationale de justice, relève que les outrages du temps n'épargnent ni les hommes ni les institutions, et qu'il est bon, à l'occasion du jubilé de la Cour, de faire un bilan de santé. C'est ce à quoi il consacre sa communication. L'auteur conclut de manière positive en citant Nicolas Politis : « La justice internationale vient de loin et va plus loin encore. Quand on connaît son histoire, on peut avoir confiance en son avenir. »