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, dénomination turque du Dodécanèse (Dodekanesos, «Les douze îles»), la plus grande fraction de l’archipel des Sporades Méridionales; elles sont groupées dans une direction Nord-ouest-Sud-est dans la partie sud-orientale de la mer Egée, le long de la cÖte turque. Le concept, et même le nombre sont quelque peu artificiels et ont été l’objet d’interprétations différentes et de manipulations politiques variées au cours de l’histoire. De là, le caractère relatif de la définition et de l’identité des îles qui constituent cet archipel. La première mention semble en apparaître sous l’empereur byzantin Léon III l’Isaurien (717-40), lorsque le «Dodécanèse ou Aigion Pelagos» constituait l’un de ses trois commandements maritimes. A la fin du Moyen Âge, le contrôle naval italien fut établi sur la plus grande part de la mer Egée, et une partie du Dodécanèse devint possession vénitienne, mais d’autres passèrent sous la domination des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem après leur installation à Rhodes (1310). Ges deux puissances durent céder le Dodécanèse à la Turquie ottomane: pour la partie dépendant des Chevaliers à la suite de la prise de Rhodes en 1522, et pour la partie vénitienne, lors des deux campagnes du ḳaptan pas̲h̲a Ḵh̲ayr al-dīn Pas̲h̲a [q.v.] Barberousse en 1537 et 1538. C’est alors que douze îles de l’archipel acquirent le statut particulier d’«îles privilégiées», lequel donna aux habitants le sentiment d’une identité commune, et constitua leur groupe en unité géopolitique. Ces îles étaient Ikaria, Patmos, Leros, Kalymnos, Astypalaia, Nisyros, Telos, Symê, Khalkê, Karpathos, Kassos et Meis. Tel fut le résultat de leur soumission volontaire, et du traité subséquent accordé par Süleymān II et confirmé par une série de firmāns ultérieurs. Les insulaires, essentiellement grecs et orthodoxes, bénéficiaient de l’autonomie contre paiement d’une somme annuelle convenue (maḳṭūʿ). Une illustration du caractère administratif plutÖt que géographique de ce Dodécanèse ottoman réside dans le fait que le groupe incluait Meis (alias Castellorizo, ital. Castelrosso), îlot de la cÖte méridionale anatolienne près de Kos, à l’Est de Rhodes, mais non Rhodes elle-même. Kos était d’ailleurs également exclue, bien que se situant géographiquement au beau milieu du groupe. Les îles de Symê, puis, plus tard, de Patmos semblent avoir été le centre de gravité politique représentant les insulaires dans leurs affaires avec la Porte, et plus récemment avec d’autres puissances.
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